Depuis de nombreuses années, j’observe les martin – pêcheurs de la mythique rivière. Cette rivière , si chère aux vaudois, souffre d’une industrialisation galopante ces dernières années, et les paysages de la vallée de la Venoge s’enlaidissent  de plus en plus hélas. Cependant, en promenant le long des sentiers des pêcheurs, on peut encore heureusement admirer des secteurs  naturels et voir la rivière couler doucement , bien cachée par les arbres.

C’est dans ces quelques endroits de la rivière que vivent les martin – pêcheurs. Pour les observer, il faut trouver un de ses coins de pêche ou son nid. Une fois encore, la connaissance du milieu sera une grande aide pour trouver ces oiseaux. Voyons d’abord quelques vues de la rivière et quelques images de la situation du nid.

Sur la photo où l’on voit mon affût, on distingue le nid dans la berge de l’autre côté de la rivière; c’est dans cet affût que j’attendrai les oiseaux. De longs moments d’attente seront nécessaires pour pouvoir faire les premières prises de vues. Nous sommes à fin juin, les petits sont nés et les adultes doivent aller à la pêche pour ravitailler la nichée ; c’est pendant cette période qu’il faut  aller le plus souvent possible guetter les oiseaux, car il y a plus de mouvements des adultes. Je ne suis pas encore en vacances , mais en fin de journée je fais presque tous les 2 jours un affût de 2 à 3 heures.

Les premiers affûts ne donneront pas les résultats escomptés: les oiseaux viennent nourrir leurs petits sans problèmes , mais en partant du nid, après s’être baigné comme ils le font habituellement, ils se posent sur les grosses branches juste devant la tente; pas très esthétique, en contrebas et presque trop près de moi…

Heureusement que le mâle est venu se poser sur un joli perchoir côté gauche de la tente et est resté jusqu’à régurgiter une pelote d’arêtes; cela m’a laissé le temps de prendre le 300 mm et de faire une belle série de clichés de l’oiseau avec une belle lumière; c’était en fin de journée.